Parcours d’artistes de Forest et fin d’année du club photo au féminin

À l’occasion du Parcours d’Artistes de Forest, le collectif Women We Share vous invite à découvrir les univers photographiques de des membres du club photo au féminin. Entre intimité, mémoire, luttes féministes et exploration des corps et des territoires, l’exposition rassemble des démarches reliées par une même volonté : donner voix et visibilité aux femmes à travers l’image. Nous développerons tout au long de ces prochaines semaines les thématiques abordées par les photographes.
Cet événement marquera la fin d’année 2024-2025, du club photo — un moment pour célébrer la photographie féminine, la diversité des regards et la richesse des récits.
Programme: Vendredi 3 octobre : Vernissage de 16h à 20h – rencontre avec les artistes, ambiance conviviale. Samedi 4 octobre : Expo ouverte de 11h à 18h et dimanche 5 octobre : Expo ouverte de 10h à 17h + Atelier broderie sur photo (14h–17h) : « Du fil à retordre pour le patriarcat » – animé par Vanessa Vanderkelen (participation libre, boîte à dons).
Artistes exposantes:
Myriam Andries: Après des études de photographie en Belgique, Myriam Andries, emportée par son désir de découvertes et de rencontres de l’Autre, a réalisé de nombreux voyages autour du globe, du Cambodge au Mexique en passant par l’Afrique du Sud. Elle a complété sa formation en suivant les enseignements de grands photoreporters lors de plusieurs workshops organisés par la Foundry Photojournalism Workshop. Depuis quelques années, elle a posé ses valises à Bruxelles et cherche à partager sa passion de la photographie comme professeur dans différentes écoles secondaires et également à travers le projet « MyLab » qui compte remettre la photographie argentique Noir & Blanc au goût du jour en enseignant la magie de la chambre noire ainsi que d’ouvrir la nouvelle génération à de nouvelles techniques de photo moins connues, comme le cyanotype.
Son projet: Une seconde à la fois
Ce projet photographique est né d’un voyage à pied, entrepris avec l’envie de prendre le temps et de se laisser guider par les rencontres. À contre-courant de la rapidité du quotidien, il s’agit ici de ralentir, d’observer et d’aller vers l’autre, simplement. Les images ont été réalisées en argentique, au format 24×36 et 6×6. Les pellicules ont été développées manuellement en cuve, puis tirées en chambre noire. Ce choix d’un processus entièrement analogique prolonge la démarche : celle d’une photographie attentive, patiente, ancrée dans le réel. Cette exposition rassemble une sélection de ces instants saisis en chemin — portraits, paysages, fragments — comme autant de traces laissées par une marche ouverte à l’inattendu.

Website : www.myriamandries.be
Nafi Yao Photographe engagé, j’inscris ma pratique dans une réflexion sur le corps, le lien et la représentation. Lors de ce parcours je présenterai de nouvelles séries que je développe et dans lesquelles entre autres, j’intègre des éléments plastiques. L’une s’inspire de L’Origine du monde de Courbet, l’autre explore le fil comme métaphore du lien.

Website www.nafiyaofemmephotographe.art
Insta: nafi_yao
Vanessa Vanderkelen est photographe, militante féministe. Maternité et création artistique se croisent dans son parcours, nourrissant un engagement féministe profondément ancré dans son vécu de femme, de mère et d’artiste. Portée par les voix féminines découvertes à travers des podcasts, elle développe un travail mêlant image et témoignage sonore pour dénoncer les inégalités et rendre visibles les réalités vécues par les femmes.
« Féministe et Fière : Les femmes d’hier portent nos luttes d’aujourd’hui »
Un projet photographique et sonore par Vanessa Vanderkelen en partenariat avec la cellule féministe de Vie féminine Centr’Hainaut
Le féminisme est un mouvement qui transcende les époques et les frontières culturelles. Les femmes qui s’engagent dans cette lutte portent en elles une force à créer un monde plus égalitaire pour toutes. Ce travail photographique est une tentative d’immortaliser cette force de manière à ce qu’elle puisse inspirer d’autres femmes et provoquer la réflexion. Les interviews sonores nous permettront d’aller à leurs rencontres et offriront à ces femmes un espace de parole pour définir leur féminisme, leurs luttes et leur militance.
Ce projet a pour objectif de rencontrer, interviewer et photographier des militantes féministes de la deuxième vague — ces femmes qui, dans les années 60 à 80, ont porté des combats majeurs pour la liberté, l’égalité, l’émancipation et la reconnaissance des droits des femmes.
Accompagnées d’un groupe de femmes de Vie Féminine, nous allons créer un espace de mémoire et de transmission pour faire écho à nos luttes actuelles. Il s’agit d’un travail collectif sur l’histoire du féminisme belge et sur les combats menés par ces femmes tout au long de leur vie militante.

insta : bigoudis.photo
Fcb : Bigoudis photo – vanessa vanderkelen
Annick Stélandre a un parcours aux facettes multiples où se mélangent sciences humaines et disciplines plus techniques. Diversité et ouverture se reflètent dans ses projets photographiques personnels et se retrouvent à travers ses engagements dans plusieurs collectifs de photographes et ses ateliers pour enfants et adultes qui associent média photographique et découverte du monde de l’image. À travers son expertise en photographie de paysages, d’architectures et de portraits spontanés, il s’agit au fil des jours de capturer l’instant magique où la lumière joue avec le réel dans les marges éclectiques.
Pour en savoir plus : www.eclecticmargins.be
« Quitter la ville ?! Reportage photographique ».
Invitée par l’asbl Women we share pour ce parcours d’artistes photographes, j’y partagerai les avancées d’un projet photographique que je mène autour de la question de la «migration rurale» : « Quitter la ville ?! Reportage photographique ». Entre forêt et ville, entre minéral et végétal, depuis longtemps mon quotidien balance. Quitter la ville ? Comment sauter le pas pour cette migration rurale ? Je suis partie à la rencontre de femmes qui ont quitté la ville et vivent à la campagne, pour échanger sur nos expériences, évoquer les pourquoi, les comment, … et découvrir en quoi c’est un plaisir !

Karin Bali est une artiste qui se passionne pour les arts visuels et le design depuis son enfance, et qui s’est naturellement orientée vers la musique, l’art et la photographie. Le style photographique de Karin est multiforme ; elle n’aime pas se limiter à un seul genre mais se laisse plutôt inspirée par ce que lui murmure le monde et le moment présent. Elle a une affinité particulière pour les textures, les fragments, les lieux chargés de sens, d’histoire et de secrets, la psychologie des corps et des personnes, les couleurs et la nature. Dans son travail, elle cherche à mettre en valeur tant la puissance des couleurs qu’elles soient vives et spectaculaires ou douces et subtiles, que la sobriété des rues qu’elle arpente. Elle explore le rôle des images dans la construction et la transformation de notre regard. Karin est une contemplative et est aussi très attachée à la symbolique des arbres, ainsi que des lieux inspirants ou se mêle échos du passé et mouvement du présent.
Le corps en mouvement
Se mouvoir dans l’espace, fusionner avec les lieux, la matière et le vivant : voilà un pouvoir extraordinaire que détient le corps en mouvement. À travers la danse, ce corps devient langage, révélant ce que les mots taisent, cachent, que ce soit des émotions enfouies, des douleurs muettes, des élans de joie ou des cris de révolte. Le corps dansant transcende les apparences. Il incarne la sensualité, la vulnérabilité, la liberté, le chaos et la grâce. Il traverse les dangers, les affronte ou les contourne, et dans ce mouvement, il raconte. Il raconte l’indicible, il raconte la vie. Cette exposition est une invitation à explorer ce langage silencieux. À travers les gestes des danseurs, je vous propose d’ouvrir un dialogue intérieur, de laisser parler votre regard, votre imaginaire, et peut-être même votre propre corps. Laissez-vous traverser par ces images, appropriez vous ces mouvements, écoutez ce qu’ils éveillent en vous.
Car au fond, chaque corps en mouvement est un miroir tendu vers le vôtre. Et peut-être, de pouvoir vous aussi explorer et dialoguer avec votre propre corps en mouvement.

Website : karinbaliphotography.com
Email : info@karinbali.com
Instagram : @karinbaliphotography
Facebook : @karinbalidesignerphotograpy
Etna Torres est née au Mexique, formée en écologie au Mexique, au Québec et au Sénégal elle s’installe en Belgique en 2016. Diplômée de l’École de photographie Agnès Varda (2022) et formée au programme Art-en-Acts (2024), elle développe une pratique photographique engagée, explorant les thèmes de la justice sociale, de l’inclusion et de la décolonisation. Son travail a été exposé en Belgique, en France et au Mexique.
Projet: Vulcana
Avant d’aller à la rencontre de l’Etna, le projet s’ouvre par un archive intime : des photographies de ma famille au Mexique, réalisées entre 2019 et 2025. Ce premier chapitre agit comme une racine, un point de départ ancré dans le quotidien et le personnel. Ces images tissent les liens affectifs, les mémoires et les paysages qui deviennent l’humus sur lequel Vulcana pourra germer.

Email : etnatorres@gmail.com
Instagram : @etna_torres
Facebook : @PhotographeEtnaTORRES
Marion David est une photographe dont l’approche mêle intuition et contemplation. Depuis deux ans, elle explore émotions, nature et récits intérieurs, avec une esthétique inspirée de la fantasy, du réel brut et des luttes personnelles ou collectives. Sa photographie invite à ralentir, regarder et ressentir dans un monde souvent trop pressé.
Thème – Elles
Un cri muet devenu chant de guerre. Une révolte sacrée. Une renaissance. « Elles », c’est l’histoire de toutes celles qu’on a enfermées dans des silences. De toutes celles à qui on a appris à taire leurs émotions, à ravaler leur rage, à être sages, à être jolies mais pas trop brillantes, à faire mieux qu’un homme, sans jamais l’égaler. C’est une œuvre sur la fracture entre ce que le patriarcat nous impose d’être et ce que nous sommes réellement — puissantes, sensibles, complexes, brûlantes de vie.
On y parle de ce feu intérieur, de cette fureur qu’on apprend à cacher, à retenir… jusqu’à ce qu’elle devienne force transformatrice. « Elles » est une quête : celle de la redécouverte de soi à travers cinq actes. Un voyage initiatique de l’ombre vers la lumière, de la cage vers la couronne. Un hommage à la sororité, à la métamorphose, à la puissance des émotions qu’on nous interdit, et à l’accomplissement de notre vérité profonde. C’est une étoile à cinq branches. Une étoile sorcière. Une étoile femme.

Beaufays Béatrice découvre la photographie à l’adolescence, et y trouve très tôt un terrain d’exploration sensible. L’image devient pour elle un moyen discret de capter l’instant, la lumière, les traces. Si la pratique a parfois évolué en sourdine, elle n’a jamais cessé d’accompagner son regard. Aujourd’hui, son travail mêle poésie et documentaire, en explorant l’intime, la mémoire et les liens silencieux entre les êtres et les lieux.
Son projet: Qui suis-je ?
Une question qui résonne doucement, au creux de mes images. J’ai longtemps capturé le monde qui m’entoure, des instants, des horizons, sans jamais vraiment me chercher dans le cadre. Aujourd’hui, c’est vers l’intérieur que je tends mon regard. Je tente de saisir l’essence de ce que je suis, de dévoiler ce qui me construit, au-delà des apparences. Chaque photographie devient un fragment d’identité, une pièce fragile de ce langage personnel que j’essaie de créer. Ce chemin n’est pas un retour en arrière, mais une avancée, un pas vers la lumière intérieure qui éclaire mes transformations. Sans couleur, sans mot, mes images murmurent ce que je ressens, ce que je deviens. Elles parlent de moi, dans le contraste des ombres, dans la délicatesse des formes. C’est un dialogue intime entre l’image et l’âme, une quête pour révéler l’essence, à travers un langage photographique qui m’est propre. Pour ce voyage, j’utilise le format 6×6 en noir et blanc argentique, un choix qui renforce la justesse et la sobriété de mes images.
Anem exerce le métier d’institutrice avec passion et engagement. En parallèle, elle développe une sensibilité artistique à travers la photographie, qu’elle pratique durant ses temps libres, toujours à la recherche d’un instant à saisir.
Son projet: Instants suspendus….
Ses images sont nées d’une quête intime : celle du silence. Ce choix n’est pas anodin. Il est profondément lié à son quotidien d’institutrice, un métier où le bruit est omniprésent. Les journées sont rythmées par les voix qui s’élèvent, les appels répétés, les rires, les pleurs, les sollicitations constantes. Une énergie foisonnante, parfois belle, mais souvent débordante. Dans ce tumulte quotidien, elle a ressenti, avec le temps, une fatigue qu’elle n’arrivait pas à nommer. Une saturation invisible, sensorielle. Trop de sons, trop de mouvements, trop d’urgences. Alors, s’est mise à chercher le silence. Pas seulement l’absence de bruit, mais une forme de calme, d’espace intérieur. Un moment de vide qui fait du bien. Un entre-deux qui permet de respirer à nouveau.

IG: a.n_em
Domistaz est une artiste en photographie qui, au cours de ces dernières années, a mis au centre de ses intérêts l’image des femmes (« Reflets de femmes », « On est bien peu de chose », « Autoportrait au temps des rides », « Nos pays’âges, à nous femmes de plus de 50 ans »), opposant « ce que la société nous impose et ce que nous sommes ». En parallèle, elle a intégré un projet de femmes dans lequel elle offre sa participation photographique. Elle poursuit ses études photographiques à l’Académie de Dessin et des Arts Visuels de Molenbeek, dans l’atelier de Nicolas Clément.
A travers ses photographies, principalement en noir et blanc, entre ombre et lumière, parfois morcelés, l’artiste interroge son image corporelle, ses fêlures et contradictions face aux injonctions de la société et au passage du temps.

website : https://domistaz.wixsite.com/photographie
Mail : domistaz@gmail.com
Cécile Quenum est photographe professionnelle portraitiste du sensible. Formée à la photographie, elle met son regard au service des récits intimes. À travers ses images, elle crée des espaces d’humanité où les corps peuvent se dire autrement, hors des injonctions. Sa mission : rendre visible l’invisible, réparer les regards blessés, et offrir à chacun·e la possibilité de se reconnaître dans sa propre beauté. Chaque portrait devient un acte de réconciliation.
Présences
Avec sa série Présences, l’artiste explore les territoires mouvants de l’identité féminine à travers un jeu subtil de superpositions et de dissolutions, entre apparition et disparition, entre ancrage dans le réel et échappée vers l’imaginaire. Ces portraits relient la féminité à la terre, à l’eau, à la végétation, en connexion avec le vivant et les forces naturelles. Le noir et blanc, complice de cette poésie de l’entre-deux, unifie ces univers composites. Entre rêve et réalité, ces présences envisagent la féminité comme un territoire libre, puissant et relié.

Website: www.tracesdelumiere.com